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Between Paris and Marseille 

25 August, 2018 

23:12 p.m. 

 

There are infinite numbers between 0 and 1 […] but there is a bigger infinite set of numbers between 0 and 2 and 0 and a million. Some infinities are bigger than other infinities” 

John Green 

 

Rémi Dal Negro 

Temporal Infinity Meets the Present 

 

The real-world dimension of time allows change to happen and allows us to grasp it, regardless of the defined or homogenous environment where it is measured. Time measured out in a variety of ways is a common thread in Rémi Dal Negro’s oeuvre. And so now it is time to pause and take stock of recent developments in Rémi’s work. 

 

Just like with sheet music, there are different ways of putting time on paper depending on how it is expressed. But even then, how time is interpreted can vary depending on who is reading its record. Time is experienced by everyone differently, yet the passage of time is universally described in terms of how it constrains, speeds one along, slows one down, or even paralyses.  

 

The relative dimension of time, which we know to be elastic, is one of Rémi Dal Negro’s preferred fields of artistic exploration. 

 

What truly fascinates in Rémi Dal Negro’s work is his ability to delve into apertures of time. In many of his works, the time element is fixed between two clearly defined markers: a start and a finish, 0 and 1, a departure and an arrival, a click and another click. 

 

His works represent for example the sound wave emitted by a drum for the duration of a single drumbeat (One Kick n°1, 2015 – One Kick n°2, 2015 – One Kick n°3, 2018), the time it takes a vehicle to complete a journey from A to B (Kweik, 2015), a recording of storms over a season (L’étendoir, 2009-2015 – Primavera, 2015), the force of a silent shockwave from a volcanic or nuclear explosion (A travers le souffle, 2015), the importance of a soundtrack for the duration of a movie (Icare, ou l’inversion du dolby surround, 2016), or in a more recent photographic work, the time elapsed between two clicks of a camera (Lonely South and Marseille Breakdance – 2017). 

 

By plunging into these time apertures, Rémi Dal Negro takes control of their measurement and forges a new way of recording them: finite time with a start and finish but infinite within a measure, itself marked out in sound or visual rhythm and sometimes even both. 

 

A hallmark of his artistic lexicon and necessary for accessing it optimally is the requirement that we shed our corporeal substance as visitors and viewers and attune to his sounds, rhythms and vibrations. These allow us too to enter those apertures of time and to observe the infinite time elapsing therein: an aperture delineated by two instants that comprises an infinity of instants; time that is his, yet time that belongs only to us. 

 

Yet more thrilling again: contemplating these works at a close remove with all the subjectivity that this entails allows us to see in them an attempt by the artist to seize the present.  

 

To experience these suspended moments is to sense the worth of our universally-experienced present, a present that Rémi Dal Negro captures in his oeuvre. His works all describe the fragility of the instant that separates past from future, an instant that perishes as it is born, our present decaying into measured moments of time.  

 

 

Léo Marin 

Entre Paris et Marseille 

Le 25 août 2018 

23h12 p.m. 

 

« Il existe une infinité de nombres entre 0 et 1 […] mais il existe une plus grande infinité de nombre entre 0 et 2 ou entre 0 et un millions, ce que je veux dire c’est qu’il existe des infinités plus vastes que d’autres. » 

John Green 

 

Rémi Dal Negro 

Le Temps infini face au présent 

 

Le temps, c’est cette dimension du réel qui rends possible et compréhensible le changement, qu’importe le milieu, défini ou homogène, où il est mesuré. Le temps, quelle que soit la manière dont sa mesure est battue, est quasi-omniprésent dans le travail de Rémi Dal Negro. Il est donc temps pour nous ici de le prendre, ce temps et, de regarder ce qui a été fait depuis lors. 

 

Comme sur du papier à musique, le temps a, selon ses modalités d’expression, une écriture singulière. D’autant plus que cette écriture peut être fortement modifiée dans sa lecture, par le lecteur même de cette partition. Nous ressentons tous le temps de manières différentes, pourtant personne, lorsqu’il s’agit de parler du temps qui passe, ne sait s’abstenir d’une mesure qui le contraint, l’accélère parfois, le ralenti considérablement dans certains cas, et peut aller jusqu’à l’arrêter dans d’autres. 

Le temps, cette dimension relative, que nous savons maintenant malléable, est un des terrains d’explorations favoris de Rémi Dal Negro. 

 

Ce qu’il y a de fascinant dans son travail, c’est sa capacité à plonger dans les interstices entre les temps. Pour de nombreuses œuvres, les temporalités de celles-ci sont concise entre deux marqueurs bien précis : un début et une fin, 0 et 1, un départ et une arrivée, un clic et un autre clic… 

Elles peuvent représenter l’onde sonore d’une caisse de batterie (One Kick n°1, 2015 – One Kick n°2, 2015 – One Kick n°3, 2018) le temps d’un coup de baguette, un trajet d’un point A à un point B, le temps d’un transport véhiculé (Kweik)), 2015), l’enregistrement d’intempéries le temps d’une saison (L’étendoir, 2009-2015 – Primavera, 2015), la force d’un souffle inaudible le temps d’un explosion volcanique ou nucléaire (A travers le souffle, 2015), révéler l’importance d’une bande sonore le temps d’un film (Icare, ou l’inversion du dolby surround, 2016) ou encore comme récemment, avec un tout nouveau travail photographique, le temps qui s’écoule entre deux clics d’un appareil photo (séries Lonely South et Marseille Breakdance – 2017) . 

 

A chaque fois, en s’engouffrant dans cet interstice temporel, Rémi Dal Negro s’empare de la mesure de celui-ci et en forge une nouvelle écriture. L’écriture d’un temps fini dans son découpage, mais infini dans cette nouvelle mesure. Mesure très souvent battue par un son ou un rythme visuel, parfois même les deux. 

Fait symptomatique de son langage artistique et pour y avoir le meilleur accès possible il nous faut laisser notre corps de visiteur, de regardeur, disponible à l’écoute de ces sons, de ces rythmes et de ces vibrations.  Elles nous permettent de facto, à nous aussi, de rentrer dans cet espace entre deux temps et d’y mesurer le temps infini qui s’y écoule. Un temps entre deux instants, qui comprends une infinité de moments. Des temps qui lui sont propre. Des temps qui n’appartiennent qu’à nous. 

 

Plus passionnant encore, regarder ces œuvres de plus près, à travers une subjectivité qui nous incombe, nous permet de trouver dans celles-ci, une tentative d’appréciation du présent offerte par l’artiste. 

L’expérience de ces instants suspendus, peut mettre en lumière la valeur du temps immédiat que nous traversons tous et dont s’est emparé l’œuvre de Rémi Dal Negro. Face à chacune de ses œuvres, nous apprécions un point fragile, qui sépare le passé du futur, un point immédiatement périssable, notre présent, en face d’instants temporalisés.  

 

 

Léo Marin 

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